Nous décidons de rejoindre le Cambodge par bateau. Il faut 5 heures sur le Mékong pour rejoindre Phnom Penh depuis Chau Doc. Il faut aussi compter une heure pour les formalités de douanes.
Pour le Cambodge, il faut un visa que nous n’avons pas et des photos d’identités pour le visa que nous n’avons pas non plus. Mais rien n’est vraiment un problème. Une fois descendus du bateau et au poste frontière, on nous demande de suivre quelqu’un, dans une rue boueuse, jusqu’à une boutique pour faire des photos. Techniquement, nous sommes entrés au Cambodge sans passer par la case douane. Après quelques discussions autour du fait que les enfants doivent ou non payer le visa (officiellement les enfants de moins de 12 ans ne payent pas mais ils essaient quand même, au cas où…), nous pouvons remonter dans le bateau et observer pendant plusieurs heures la vie aux abords du Mékong.
Nous arrivons à Phnom Penh. Cette ville nous parait tout de suite assez agréable. il nous faut nous habituer à une nouvelle monnaie, pour finalement nous rendre compte que c’est le dollar qui est communément utilisé (sauf pour les toutes petites sommes). Il nous faut aussi nous habituer au marchandage pour tout, à commencer par le tuk-tuk. Globalement, si on a bien compris, il faut diviser par deux et puis encore par deux et on est encore surement loin du compte. De toute évidence, nous ne sommes bons ni l’un ni l’autre à cet exercice.
Nous trouvons un petit hôtel sympa qui vient d’ouvrir et nous nous posons une journée complète. les enfants sont ravis, ils se font des copains français. gaspard se fait même une « super » copine. Il se réveille de lui même le lendemain matin à 6h30 et descend seul prendre le petit déjeuner avec elle avant son départ…
Les activité à Phnom Penh ne sont pas très réjouissantes puisqu’elles nous plongent dans l’histoire sanguinaire de Pol Pot et des khmers rouges. Nous allons donc visiter le centre S21, lieu de détention, de torture et d’exécution de plusieurs milliers de cambodgiens. Seules 7 personnes sont ressorties vivantes de cet endroit. Nous croisons en sortie de visite l’un d’entre eux, un peintre à qui ses bourreaux avaient confié des portraits de Pol Pot.
Le lendemain, nous allons en dehors de la ville aux « killing fields ». Il s’agit en fait d’un lieu d’exécution et d’un charnier de 17000 corps découvert à la fin de la guerre.
Armance survole les deux sites (tant mieux) et Gaspard écoute attentivement les audio guides. Finalement, les visites sont plus dures pour nous adultes que pour les enfants qui ne se rendent pas tout à fait compte de l’ampleur de la barbarie.
Nous terminons ces quelques jours avec la visite du palais royal, dont une partie est la résidence principale du roi. Il fait une chaleur comme rarement nous en avons eue. En fin de journée, nous avons droit à ces pluies qui, en quelques minutes, inondent la ville. C’est toujours très impressionnant.