Nous nous sentons bien dans cette ville-pays dès que l’avion se pose. Tout y est propre, clair, facile.
Nous logeons à Clark Quay, sur les rives du fleuve Singapour. C’est un quartier tout neuf, coloré, où se succèdent des centaines de bars et de restaurants.
La ville impressionne par son modernisme, son élégance et son énergie, indéniablement tournée vers l’avenir mais aussi par son cosmopolisme et la bienveillance de ses habitants. Dès que nous nous arrêtons quelques minutes, quelqu’un nous propose de l’aide spontanément. C’est très agréable.
Coté climat, il fait très chaud, humide et quand il pleut, il pleut. Nous en profitons pour aller visiter le magnifique musée national de Singapour, pour se mettre à niveau sur l’histoire de cette jeune nation. Nous nous rendons vite compte que nos cours d’histoire ont fait l’impasse sur cette partie du globe.
Nous visitons les incontournables Gardens of the bay, de jour, de nuit, d’en haut et d’en bas. Quand les folies architecturales prennent vie et nous ravissent….
Contrairement à ce que nous avions imaginé, nous nous promenons souvent seuls dans les parcs et les larges rues. En revanche, nous trouvons plus de monde sans jamais nous sentir oppréssés dans les immenses malls de luxe et les quartiers plus populaires comme celui de Little India.
Nous avons aussi « découvert » le personnage incontournable de Singapour : Lee Kuan Yew
C’est lui qui a piloté l’indépendance de Singapour en 1965. Et surtout, il est l’architecte de la croissance incroyable de Singapour, qui a transformé en moins de 50 ans un pays du tiers monde en un pays ultra moderne, tourné vers l’avenir.
Le maitre mot de sa politique fût l’efficacité et les résultats sont incroyables : 2% de chômage, N° 1 des classements sur la performance scolaire des enfants, 20% de croissance en moyenne, éradication de la corruption, 2ième port le plus important du monde, la densité de millionnaire la plus importante au monde etc…
Les choix qui ont été faits sont très loin de nos standards Français : peu de fonctionnaires mais très bien payés (cela permet d’éviter la corruption et de les débaucher dans le privé), un gouvernement géré comme une entreprise, l’absence de contestation des décisions prises, un culte de la performance…
Bien sûr, tout n’est pas rose et nous touchons du doigt aussi l’envers du décor : un parti unique au pouvoir depuis 50 ans, des médias contrôlés par l’état, des habitants ultra contrôlés, un droit à l’erreur quasi inexistant … Par exemple, deux touristes allemands qui avaient taggé un métro ont été condamnés à plusieurs mois de prison et des coups de bâton. D’ailleurs, il n’est pas rare d’aller en prison une journée ou deux pour des infractions très ‘bénignes’. Les habitants surnomment d’ailleurs la ville « the fine city » : la ville des amendes. Les panneaux d’interdiction sont omniprésents et très respectés.
Au final, en tant que touriste, il reste surtout cette sensation d’une ville dynamique, ambitieuse et sans complexe.
C’est donc une jolie parenthèse asiatique, entre Bali et le Vietnam qui nous attend. Nous avons conscience de la singularité de Singapour et profitons à plein de ce bain dans cette ville futuriste.