Déjà quelques jours que nous sommes à Cusco. Notre départ pour le MachuPicchu est retardé pour cause d’infection à l’oeil pour Cécile qui s’est aggravée. La visite chez un médecin présent sur la place dans le cadre d’une campagne « cuida tus ojos » (protège tes yeux) aura permis de trouver les bons médicaments et d’avoir une conversation un peu surréaliste. Après les habituels « d’où venez-vous ? », « De Paris, j’adore Paris », le médecin en question me demande si je connais cette rue qu’il adore la rue Mouffetard. « Oui, c’est à dire que c’est de là que nous venons ». Et là, il m’a fait la liste de tous les commerces de bouches du quartier jusqu’au caviste bio en face de chez nous. Sympathique conversation autour des huitres, du pain, du fromage et du vin !
C’est la saint Nicolas et le jour de notre départ pour le Machupicchu. Réveil avant 6 heures pour un train à 7h30. Autant le dire tout de suite, la visite de cette merveille du monde est un budget dans le budget d’autant qu’avec les enfants, nous avons opté pour la version simple (pas de longues marches, etc…).
Nous montons dans le train pour un peu plus de trois heures. En vérité, il doit y avoir moins de 100 km à vol d’oiseau mais le train circule à une vitesse qui n’en est pas une. Reste que le paysage est très beau et que le voyage pas très vite. Gaspard est sauvé par le gong : le train bouge trop pour qu’il puisse écrire un mot sur son chier.
Nous arrivons en fin de matinée dans le village d’Agua Calientes. Cette petite bourgade vit au rythme des voyageurs qui arrivent, monte au Machupicchu et repartent. On y trouvera exclusivement des hôtels, restaurants et boutique de souvenirs. Nous irons tout de même voir l’exposition de photos (le machu 1910-2014) pour l’alibi culturel.
L’hôtel réservé est insalubre, sale et l’accueil ultra limite et finalement très cher pour ce que c’est. Nous décidons d’aller voir ailleurs et nous trouvons rapidement un de nos meilleurs logements au Pérou. Un des enseignements qui se confirme est qu’il est souvent mieux de ne pas réserver à l’avance.
Les enfants sont couchés à 19h30 pour être en forme le lendemain et profiter au mieux de la visite. Ce n’est pas exactement ce qui se passera. Les deux sont d’une humeur assez maussade….
Nous prenons le bus un peu avant 7 heures et arrivons sur site avant 8 heures. Nous restons 5 heures mais nous aurions pu (les parents) rester plus longtemps pour continuer à arpenter les ruelles de la citadelle. Il faut dire que nous rencontrons la famille « Allolemonde1 » partie déjà depuis 8 mois avec qui nous discutons près d’une heure. Autant dire que nous ne visitons pas le site dans les mêmes conditions. Pour eux, la visite achève 5 jours de trek avec une montée à 4900m. Et pour conclure, ils sont montés à pied (2 heures), à 4 heures du matin, pour arriver donc très tôt. Quand nous voyons la résistance de nos enfants (c’est vrai qu’Armance est encore petite) par rapportant à leurs filles, on se dit qu’on a encore du chemin à faire ! Suite à cette rencontre, Gaspard nous expliquera qu’il préfère redescendre à pied plutôt que de prendre le bus. Armance quant à elle simulera une blessure à la cheville et hurlera jusqu’à la sortie du site.
L’avis des enfants est mitigé. Celui des parents l’est bien moins. C’est effectivement un lieu magique, d’une beauté incroyable notamment lié à sa situation géographique. Dans d’autres circonstances et avec des poids en moins, nous aurions aimé profiter d’autres points de vue. Le Macchupiccchu, haut lieu du tourisme péruvien est bien un incontournable à ne pasrater.
Nous redescendons au village en bus (Gaspard et Armance se sont endormis immédiatement, Nicolas aussi d’ailleurs) pour avoir le temps de déjeuner avant de prendre notre train de retour.